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Cas 177

La remise à outils

Le moine Djishin marchait dans la forêt, quand il tomba sur un homme coupant du bois au bord du chemin.

“Que fais-tu, mon ami ?” demanda Djishin.

“Une petite remise pour mes outils dont j’ai grandement besoin,” dit l’homme. “Avec un crochet pour mon râteau, un autre pour ma bêche, et de la place au sol pour mon seau en étain.”

Djishin souhaita à l’homme de bien se porter, et continua son chemin.

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Le lendemain, Djishin tomba sur le même homme coupant du bois. Il y avait de nombreux poteaux plantés dans le sol.

“Comment va ton travail aujourd’hui, mon ami ?” demanda Djishin. “Cette remise est plus grande que j’imaginais.”

L’homme dit, “la nuit dernière je me suis demandé : et si j’achète plus de râteaux ou de seaux, ou que je veux stocker des pots d’argile ? Alors maintenant c’est un vrai cabanon de jardin. Regarde, ici je mettrai une fenêtre, avec une étagère pour y faire croître mes semis.”

Djishin souhaita à l’homme de bien se porter, et continua son chemin.

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Le lendemain, Djishin tomba sur le même homme coupant du bois. Il y avait de nouveaux poteaux dans le sol, des solives formaient le sol et des poutres préfiguraient le plafond.

“Comment va ton travail aujourd’hui, mon ami ?” demanda Djishin. “Ce cabanon est plus grande que j’imaginais.”

L’homme dit, “la nuit dernière j’ai pensé : si je faisais un deuxième étage, cela serait une belle cabane où je pourrais me reposer après une dure journée de jardinage. Regarde, ici je vais mettre une échelle, qui me permettra de grimper jusqu’à une mezzanine avec un humble couchage.”

Djishin souhaita à l’homme de bien se porter, et continua son chemin.

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Le lendemain, Djishin tomba sur le même homme coupant du bois. Il y avait encore bien davantage de poteaux dans le sol, les poutres du toit, mais le plancher avait été retiré.

“Comment va ton travail aujourd’hui, mon ami ?” demanda Djishin. “Cette cabane est plus grande que j’imaginais.”

L’homme dit, “la nuit dernière j’ai décidé : des escaliers sont bien mieux qu’une échelle, car en dessous on peut garder des vêtements et des chaussures. Auquel cas je peux tout aussi bien construire une maison comme il faut, avec cuisine et salle de bains, et la donner à mon fils quand il aura grandi. Regarde, ici je mettrai un beau plancher de pierre, quand j’aurai l’argent pour payer la carrière.”

Djishin souhaita à l’homme de bien se porter, et continua son chemin.

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Le lendemain, Djishin tomba sur le même homme coupant du bois. D’autres poteaux avaient encore été plantés, jointes par des passerelles branlantes. Des poutres du plafond pendaient des cordes et poulies.

“Comment va ton travail aujourd’hui, mon ami ?” demanda Djishin. “Cette maison est plus grande que j’imaginais.”

L’homme dit, “la nuit dernière j’ai réalisé que mon fils voudrait peut-être un jour prendre femme et fonder une famille. Alors je me prépare pour une propriété de toute taille, en fonction du nombre d’enfants qu’il envisage. Regarde, là ce sont les rampes pour amener les dalles du sol, et l’échafaudage sur lequel il pourra grimper et mettre les tuiles du toit.”

Djishin souhaita à l’homme de bien se porter, et continua son chemin.

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Le lendemain, Djishin était à son terminal quand maître Banzen entra.

“Comment va ton travail aujourd’hui, moine ?” demanda Banzen. “J’imagine que tu as besoin d’un peu plus de temps pour implémenter le grandiose framework d’envoi d’emails que tu imaginais la semaine dernière.”

“Pas du tout,” dit Djishin en faisant pivoter son écran vers le maître. “J’ai démantelé les os de ma propriété, et vous ai construit cette remise à outils tout à fait convenable.”

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