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Cas 210

Hygiène

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L’abbé Ruh Cheen appela la jeune maître Zjing pour leur téléconférence hebdomadaire.

Ruh Cheen dit, “au jour d’aujourd’hui, nos moines ont terminé quatre sprints selon ma méthode : pas de documents de conception, pas de revue de code, pas de maîtres qui s’en mêlent. Avez-vous entendu la bonne nouvelle ?”

Zjing s’inclina. “La vélocité est au plus haut, et le moral est meilleur que jamais.”

“J’ai l’intention d’en informer l’Abbesse ce soir,” dit Ruh Cheen. “Après quoi je suggèrerai que tout le Temple adopte cette pratique. Mais soyez sans crainte ! Je suis certain qu’elle trouvera de nouvelles tâches pour occuper les maîtres.”

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Zjing appela le vieux maître Banzen sur son moniteur, pour l’informer ce qu’elle venait d’apprendre.

Banzen dit, “Hier, Ruh Cheen a ordonné aux moines de ne pas se brosser ni se curer les dents. Aujourd’hui il voit qu’aucun moine n’a perdu de dent. À partir de cela il conclut que l’hygiène dentaire est inutile. Je crains qu’une seule chose ne lui fasse changer d’avis.”

La jeune maître était scandalisée. “Si je dois attendre que le patient aie la gencive atteinte pour qu’il vienne me voir, sa bouche risque d’être pourrie au delà de mes capacités à la soigner.”

“Mais quelle est notre alternative, jeune maître ?” demanda Banzen. “Forcer tout le monde à se laver les dents à la menace du couteau ?”

“Cela a fonctionné pour nous par le passé,” dit Zjing.

Banzen soupira. “Ça a marché ? Je me demande. Car nous ne savons pas lesquels de nos moines sont consciencieux, et lesquels ne sont finalement que des couards. Je suis vieux ; le couteau faiblit dans ma main tremblante, et je ne peux pas être partout à la fois. Quand je quitterai cette Terre, je dois être confiant que je laisse derrière moi un temple—pas une foule de moines sans but voués à des sourires édentés.”